Les fèves et la chicorée sont un plat traditionnel de la cuisine des Pouilles, et donc aussi de la tradition pulsanese, où il est appelé en dialecte "fave e fogghie". Ce plat simple mais nourrissant, qui associe la saveur douce des fèves séchées, cuites jusqu'à devenir une crème fondante, avec l'amertume des chicorées sauvages, typiquement cueillies dans les champs puis sautées à la poêle avec de l'ail et de l'huile d'olive, renferme les saveurs de la terre et la sagesse culinaire de la région. Servies avec un filet d'huile d'olive extra vierge locale et accompagnées de pain maison, les fèves et la chicorée sont un exemple de la façon dont la cuisine des Pouilles peut transformer des ingrédients simples en un repas riche en histoire et en saveurs.
La bruschetta, ou "fedda rossa" dans le dialecte de Pulsano, avec son pain croustillant grillé, frotté d'ail d'un côté et assaisonné d'un filet d'huile d'olive extra vierge locale et de tomates mûres, est un hommage à la tradition culinaire des Pouilles et de Pulsano. Un autre classique intemporel est la frisella, ou "frisedda" dans le dialecte local. Ce pain dur et biscornu, une fois humidifié avec de l'eau, devient le support idéal pour de l'huile d'olive, des tomates coupées, de l'origan et une pincée de sel.
C'est un plat qui raconte l'histoire paysanne, des produits de la terre arrivant à table grâce au travail de mains expertes. Le pain, pétri avec passion, levé avec patience et enfin cuit à la perfection, que ce soit dans sa forme grillée accueillante pour la bruschetta ou dans sa version plus rustique pour la frisella, n'est jamais simplement un accompagnement, mais toujours un protagoniste. Ces produits ne sont pas seulement de la nourriture, ce sont une expérience, une invitation à ralentir et savourer chaque instant. Pour le touriste en quête d'authenticité, Pulsano offre non seulement une dégustation, mais aussi un souvenir qui restera gravé bien au-delà du voyage de retour à la maison.
La Portulaca, appelée à Pulsano "prugghiazza", est une plante envahissante très résistante, avec des feuilles charnues de couleur verte, presque brillantes. Autrefois un désespoir pour les agriculteurs car elle préfère les sols bien fertilisés, irrigués et exposés au chaud soleil, c'est en réalité une plante riche en précieuses substances nutritives telles que les bétalaïnes, les flavonoïdes, des sels minéraux précieux et des vitamines (A et C), et elle est remarquable pour sa teneur en Oméga 3, avec 350 mg d'acide alpha-linolénique pour 100 g de feuilles.
D'une grande importance sont les propriétés thérapeutiques antidiabétiques, dépuratives, diurétiques et antiseptiques grâce à la quantité élevée de vitamine C. Tellement importante qu'elle était embarquée sur les navires, autrefois, pour prévenir le scorbut. L'abondance d'oméga 3 est également fondamentale pour la prévention des maladies cardiovasculaires et inflammatoires.
Dans la recette traditionnelle, on utilise les feuilles de "prugghiazza", comestibles aussi crues comme c'est courant à Chypre et dans quelques zones isolées du sud de l'Italie. On fait dorer de l'ail dans de l'huile d'olive extra vierge pulsanese, on ajoute quelques tomates locales et après quelques minutes on ajoute les feuilles de Portulaca bien lavées avec un peu de vin malvasia local. Une fois la cuisson terminée, on ajoute l'assaisonnement à la Laina, pâte fraîche cuite et juste égouttée. La Laina est généralement obtenue à partir d'un mélange de farine de semoule de blé dur avec de l'eau et du sel, laissé reposer au moins un quart d'heure et ensuite aminci avec un rouleau à pâtisserie pour en faire de grossières bandes de pâte. L'ajout de piment "guarda in cielo" et de fromage de brebis local ou, mieux encore, de cacioricotta en grosses écailles, complètent la magnificence de ce plat.